Le contenu d'une réunion à distance en 3 temps

 

 

Autre sujet d’importance, les thèmes à aborder…

 

 

Temps 1 : Expression libre de chaque participant

Si le temps 1 doit être consacré à l’expression du ressenti de chacun, c’est parce que le salarié, isolé à son domicile, ne peut plus profiter des échanges informels avec ses collègues.

Plus possible de traiter la « transversalité » si à la mode de nos jours, par exemple à la machine à café…

Plus possible non plus de partager ses craintes, voire ses angoisses, auprès de l’oreille attentive de « l’écouteur » habituel.

Et il devient beaucoup plus difficile aussi de « faire savoir » ce que notre « savoir faire » nous permet.

C’est donc bien au manager, leader de son équipe, de consacrer du temps, de l’écoute et du questionnement pour offrir à chacun des membres l’espace d’expression et de partage collectif qui est encore plus nécessaire dans cette période de confinement.

L’optique du Leader est encore plus à ce moment, de challenger la solidarité des membres entre-eux, d’autoriser à "dire" afin que "se vide" le sac du ressenti, entre-soi c’est à dire dans une équipe où chacun est là pour les autres.

C’est un investissement important dans la cohésion et un apprentissage commun qui soude, uni les membres et autorisera des retrouvailles centrées sur la performance.

 

 

Temps 2 : Restitution des Informations de l'entreprise (règles et instructions).

Pour le temps 2 il existe un préalable.

Chaque membre de l’équipe doit pouvoir disposer des informations lui permettant de se rassurer sur l’avenir de son activité.

En effet, rien de pire que l’incertitude, or cette crise sanitaire aura d’importants impacts économiques, et il est tout à fait entendable que les salariés s’inquiètent de leur devenir.

Ainsi, comment ne pas insister, au-delà de la seule communication institutionnelle, pour que le manager reprenne à son compte celle-ci, s’en fasse le relais, le traducteur dans la réalité opérationnelle de son équipe, en toute transparence.

C’est ce qui l’autorise à faire le lien et ainsi à enchaîner sur la descente d’information, et en particulier pour faire accepter les règles et instructions que chacun "jugera" encore plus durement dans cette période d'isolement.

 

Autre élément essentiel, le travail de pédagogie et de traduction opérationnelle des instructions. 

Sans cet effort d'intégration fait par le manager, pas de traduction possible. Il s'agit pour lui de faire le lien entre la vision générale et stratégique reposant sur des enjeux de masse, et la réalité opérationnelle des actes découlants de ces décisions. Le travail du manager est donc bien d'intégrer une double vision, le "sens" stratégique sur les grands équilibres ET le détail opérationnel avec ses avantages et inconvénients. 

C'est pour cette raison que le Temps 3, celui du travail collaboratif, vient après, car il autorise un construction commune du déploiement opérationnel, mais seulement une fois que le "sens" est partagé.

 

Temps 3 : travail collaboratif

Le temps 3 doit permettre d'obtenir un résultat opérationnel, c'est à dire, de doter l'équipe de la capacité à mettre en oeuvre. C'est de plus le temps où le manager peut stimuler chaque membre, lui ouvrant l'espace de  collaboration afin de satisfaire son sentiment d'appartenance au groupe et renforcer la cohésion d’équipe.

Choisir les sujets est donc une décision primordiale, car la pertinence de ce choix conditionnent l'apport opérationnel ET permet à chacun de construire avec ses collègues, d’apporter sa pierre à un édifice commun.

La posture du manager est alors primordiale, car au-delà des leaders naturels qui expriment spontanément leur point de vue, leurs idées voire, leurs états d’âme, il s’agit d’aller chercher les taiseux, ceux en retraits ou les timides, afin de stimuler la participation de tous.

Cette posture permet en plus de dresser un panorama plus complet, en augmentant le nombre de points de vues.

D’où l’importance de choisir de réels sujets, et non de pseudo thématique qui ne serviraient qu’à meubler.

Car si le manager veut stimuler, il doit s'attacher à générer de la fierté collective, celle d’avoir « produit » ensemble sur des sujets qui vont alimenter son quotidien et lui permettre d'enrichir ses pratiques. 

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